Lefaucheux

Arme de chasse type Lefaucheux

 

Calibre 16 à broche années 1860.

Les platines arrière et la bascule sont polies avec petites taches par endroit.
Les platines sont gravées d’un décor de chasse présentant un chien dans la campagne encadré de rinceaux.
Les côtés de la bascule sont ornés de scènes présentant un chien courant après un renard sur celui de gauche et un chien courant après un lapin sur celui de droite.
La clé d’ouverture principale est ornée d’un cerf, la sous-garde est ornée d’un couple de perdrix
Les décors sont présents mais un peu effacé par endroit par le polissage.
Les vis sont guillochées, fine queue de culasse à décrochement.
Les mécanismes ne sont pas fonctionnels.
Verrouillage type Lefaucheux à deux clés, pas de jeu au verrouillage.
Les canons juxtaposés de 73 cm sont dans leur bronzage.
Le dessus du canon droit est marqué en lettres dorées Acier Lebel, celui du canon gauche est marqué Double Epreuve,
les dessous sont poinçonnés de St-Etienne.
La bande centrale est guillochée, guidon grain d’orge en laiton.
Les intérieurs ont des piqûres par endroit.
Crosse anglaise en noyer dans une jolie patine, poignée quadrillée des traces de chocs.
Pontet volute orné d’un cerf, plaque de couche en acier dans une patine brune avec retour à petit décor en suite.

Les fusils Lefaucheux à broche

Les premiers fusils de chasse à doubles canons remontent au 16 ème siècle. C’est avec l’introduction du chargement par la culasse que l’on vit apparaître au début du 19 ème, les premiers fusils à canons basculants. Avec la création de la cartouche à broche (1828) de Casimir Lefaucheux, ce principe va connaître un énorme succès en France.
 Par rapport aux fusils de chasse juxtaposés d’aujourd’hui, les Lefaucheux gardent un cachet ancien, avec les imposant marteaux destinés à écraser les broches des cartouches, qui émergent par des entailles sur le haut des canons. La clé de verrouillage est située sous le bois avant. Sa rotation désengage le verrou des crochets situés sous le canon (cf. le dessin ci-dessous). Ces armes possèdent des mécanismes de percussion sur platine. Dans l’exemple ci-contre, représentant un fusil de luxe, la platine est en arrière, complètement incrustée dans le bois de la poignée.
Certains modèles anglais possèdent un clé qui revient vers le pontet, mais le principe de fermeture est identique au système Lefaucheux.
Les fusils d’Eugène Lefaucheux
 Fusil Eugène Lefaucheux LF 770 à broche calibre 12.
Casimir avait construit sa réputation sur les fusils se chargeant par la culasse.
Lors de son décès en 1852, sa femme et son fils, Eugène Lefaucheux, continueront la fabrication des armes au 37, rue Vivienne à Paris.
C’est la fabrication et la commercialisation des fusils qui fait vivre la maison.
La clientèle de la maison est d’ailleurs presque exclusivement constituée de chasseurs, même si le désir le plus cher de Casimir Lefaucheux aurait été de pénétrer les marchés avec l’armée, mais il n’y parviendra jamais.
 Fusil percussion centrale horizontale M1876.
Son fils Eugène par-contre réussira très bien.
Il n’est donc pas faux de dire que la plupart des gens s’intéressant un peu aux armes Lefaucheux ont tendance à attribuer les fusils à Casimir et les revolvers à Eugène.
Cette observation est un peu courte et réductrice car, quand on regarde de plus près le parcours professionnel d’Eugène Lefaucheux, on constate qu’il s’intéresse aux fusils tout au long de ses 27 ans de carrière, en tant qu’armurier et fabricant d’armes (1854-1881).
Nous pouvons facilement dire que les revolvers assurent le pain quotidien de l’entreprise et que le bénéfice de celle-ci permet à Eugène Lefaucheux de consacrer du temps à sa passion des fusils.
 Fusil en percussion centrale horizontale M1877
 Carabine à carcasse métallique M1859
 Fusil à armement automatique des chiens M1879
Carabine – Revolver Calibre 28 M1854.

La cartouche à broche

La cartouche à broche fut inventée par Casimir Lefaucheux vers 1828. Brevetée en 1835, elle apparut d’abord comme une munition pour des fusils de chasse à double canon se chargeant par la culasse. Au début, elle était composée d’une courte douille au fond d’un tube en carton, le tout ressemblant à une cartouche de chasse à grenaille moderne.

À la Great Exhibition au Crystal Palace à Londres en 1851, Casimir Lefaucheux exposa sa première arme de poing à broche, une poivrière (pepper-box) pourvue de cartouches avec des douilles entièrement en cuivre.

Trois ans plus tard, Eugène, le fils de Casimir Lefaucheux, breveta l’emploi de cette cartouche pour des revolvers ordinaires, plus faciles et plus rapides à charger que les revolvers à percussion.

Avec le développement des cartouches à percussion annulaire et cartouches à percussion centrale, la cartouche à broche était condamnée à disparaître. La broche représentait un danger car un choc accidentel risquait l’explosion de celle-ci, ou, logée dans l’arme, un tir intempestif. De plus, son concept ne permettait pas l’utilisation dans des armes à répétition automatiques.


Par AaronNewcomer.com